Du pastel à l’huile
Les huiles du début de la décennie 1980 sont très proches des pastels qui les précèdent de quelques années. Le sujet y est encore largement reconnaissable : il s’agit souvent de formes végétales et d’intérieurs, qui ne sont pas sans évoquer la géométrie et la sensibilité d’un Matisse. Au fil du temps, le sujet s’estompe : l’inspiration végétale est encore prépondérante, mais les toiles gagnent en abstraction et deviennent de plus en plus le terrain de jeu de contrastes et de rythmes.
La maturité
La recherche d’oppositions vives entre vides et pleins, clairs et obscurs, a atteint une sorte de maturité dès la seconde moitié des années 1980. La décennie suivante voit se prolonger cet acquis, tandis que l’inspiration végétale, bien que toujours sous-jacente, se fait de moins en moins explicite. Peu à peu, un nouvel élément visuel fait son apparition : une barre, le plus souvent verticale, vient séparer la toile en deux parties, l’une sombre, l’autre claire, comme pour rappeler les intérieurs des premières huiles, avec leur fenêtre donnant au dehors ou inversement.
L’abstraction
Au tournant des années 2000, l’abstraction s’accentue. Il n’y a pratiquement plus de sujet reconnaissable ; l’ensemble est fait de taches, de jets, de masses et d’oppositions, d’équilibres et de déséquilibres. Une nouveauté stylistique notable est l’importance que vient prendre la toile blanche, encadrée et guidée, magnifiée même, par le jeu de couleurs environnant.